Identifier le rôle du cadre de référence

Objectif : Identifier le rôle du cadre de référence


Vous regardez toute réalité avec vos yeux et vous voyez et jugez que, par exemple :

1.      le «  travail en noir » est un facteur d’augmentation des impôts.
2.      votre camarde s’exprime trop librement pendant cette séance.
3.      ce document devrait être plus précis dans ses explications.
4.      les enseignants ne sont pas assez bien payés.
Votre camarade voit et juge que :
1.      le « travail en noir » permet enfin un revenu net d’impôts.
2.      votre camarade (la même) dit ce qu’elle pense et qu’elle fait bien.
3.      ce document est suffisamment  précis dans ses explications.
4.      les enseignants sont relativement  bien payés.

A.    Définition du cadre de référence :

Il désigne l'ensemble des idées, des croyances, des opinions, des valeurs, on comprend qu'elles sont le fruit de notre personnalité, mais aussi de notre environnement socioculturel. Elles sont cruciales dans la mesure où elles orientent parfois inconsciemment notre compréhension de monde.
La divergence de cadre de référence peut causer des distorsions et empêche d'avoir une communication efficace.
Pour assurer une bonne communication, il est donc nécessaire que l'émetteur prend en considération la façon de penser, des connaissances de son récepteur, pour qu'il prenne soin d'ajuster son discours pour ne pas le blesser, ou le mettre à l'aise. Pour cela l'émetteur  doit savoir que le récepteur a un cadre de référence différent du sien.
Comme titre d'exemple lorsque vous parlez avec un communiste, l'idéologie de communiste se diffère de l'idéologie d'un capitaliste, donc ils ne parlent pas le même langage, et ils ont tous tendance comme nous à rejeter les informations qui s'opposent à leurs valeurs. Pour cette raison il faut choisir des termes adéquats pour avoir une communication efficace.
Bien que la communication soit habituellement facilitée quand l'émetteur et le récepteur partagent le même cadre de référence.
Chacun voit et juge avec un cadre de référence personnel qui, au fond, est son coffre à outils, sa « paire lunettes » pour examiner et évaluer toute réalité. Ainsi chacun observe et évalue la réalité avec son propre cadre de référence, d’où les nombreuses opinions sur un même sujet. Bien que la tentation soit parfois forte de le faire, surtout lorsque nous ne sommes pas d’accord, il n’est donc pas nécessaire de recourir à la mauvaise foi d’un interlocuteur pour expliquer l’énergie qui déploie à faire valoir sa propre opinion.
Par exemple, deux témoins d’un accident d’automobiles peuvent très bien témoigner sincèrement de façon contradictoire lors d’un procès, simplement en raison de leurs angles de la vision opposée au moment de l’accident. C’est une question de point de vue, une question  de cadre de référence.
D’où vient le cadre de référence de chacun ? Les points de vue personnels sont fait de ce que :
  • L’on sait. (on ne peut tenir compte de ce qu'on ignore);
  • L’on comprend. (savoir est une chose, comprendre en est une autre);
  • L’on accepte. (comprendre est une chose, accepter en est une autre).
C’est ainsi qu’une personne non  fumeuse peut par exemple :
  • savoir que la cigarette a des effets nocifs sur la santé.
  • en aucun cas ne pas comprendre que d’autres personnes soient prêtes à courir ce risque, peu importe les conséquences.
  • en aucun cas accepter que l’on fume à sa présence.
En revanche, une personne qui fume réagir différemment. Par exemple :
  • elle connaît aussi les effets néfastes du tabac.
  • elle comprend que d’autres puissent décider de mettre fin à leur habitude de fumer.
  • elle n’accepte cependant pas qu’on la prive de son droit de mener sa vie comme elle l’entend.

B.     Cadre de référence et image de soi :

Parmi les éléments qui constituent notre cadre de référence, il en est un particulièrement marquant dont on privilégie l’usage : l’image que nous avons de nous-mêmes. Il s’agit de l’ensemble des perceptions que nous avons à notre sujet : je suis beau, moche, dans la moyenne, de bonne compagnie, drôle, appliqué, relaxé, persuasif, habile à résoudre les problèmes, intelligent, compétent,… l’ensemble de ces idées que nous faisons sur notre propre compte forme l’image de soi.
Si l'on vous confie un travail, vous allez examiner la tâche à faire en fonction de cette perception et vous en tirerez la conclusion qui s'impose: par exemple, que c'est du gâteau, ou encore que cette tâche ne vous convient pas (trop simpliste ou bien trop compliquée), ou qu'on ne vous respecte pas vraiment en vous demandant une telle corvée.
Vous examinez donc la situation, vous la comparez à l'image que vous avez de vous-même, vous lisez la réalité, vous lui donnez un sens, une interprétation, vous jugez et enfin, vous agissez en conséquence; selon votre perception, voire comportement en sera un d'acceptation ou de refus, et le degré de motivation ou de démotivation suivra la même courbe. Votre cadre de référence est à l’œuvre.

C.     Image de soi et le travail :

Presque toutes les activités que nous faisons en matière de travail nous obligent à interagir avec d’autres personnes. Dans une organisation, que ce soit avant ou après des clients, elle-même basée sur le contact, l’interaction avec des collègues et avec un supérieur immédiat est essentielle.
Toute activité de travail prend un sens particulier pour celui qui l’exécute et ce sens personnel influe considérablement sur le degré de motivation et de performance de la personne qui agit. Ce n’est pas par hasard que les entreprises qui ont du succès considèrent le client comme la personne la plus importante de l’organisme.
Le sens que l’on donne à son travail provient donc pour une part importante de la lecture que l’on fait de soi en regard de son occupation. Cette activité me donne-t-elle l’occasion d’exploiter mon potentiel, de me valoriser, ou est-ce le contraire? L’image de soi constitue donc le noyau de notre cadre de référence et celui-ci a un impact majeur sur notre motivation et notre performance au travail ou ailleurs.




Selon que vous sélectionnez la partie blanche ou la partie noire de la figure au-dessus, vous pouvez voir un vase (genre calice) ou deux visages humains face à face. Pour arriver à cette perception, vous avez procédé par analogie  (ressemblance) en associant la forme blanche à une forme connue, soit celle d'un vase, et une partie seulement de la forme noire, la partie centrale, à celle de profils humains.
Ce faisant, vous avez organisé la stimulation visuelle qui vous était soumise. Si l'on veut interpréter maintenant, on peut facilement prétendre que les deux visages étant face à face et donc se regardant, sont sans doute en train de communiquer..., d'où le titre «Le vase communiquant. Certains arrivent même à y distinguer un profil féminin et un profil masculin. Mais là, le phénomène de perception visuelle présenté ici illustre bien l'ensemble de l'univers des perceptions. Il en va de même pour nos opinions, nos croyances, nos valeurs, etc. On n'a pas fin d'avoir à se parler...
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