Identifier les principes de base de la communication

Objectif : Identifier les principes de base de la communication

     A.      Qu’est ce que communiquer ?

Communiquer  vient du mot  latin « communicare », qui signifiait certes, « être en relation avec », mais d’abord « mettre en commun » donc communiquer c'est établir une relation physique puis spirituelle avec quelqu'un pour transmettre ou échanger des idées, des pensées, des opinions, des connaissances, des émotions soit par la langue orale ou écrite, ou bien par un autre  système de signes, des gestes, musique, dessins . . . etc.

   B.      Les composantes de la communication :

Toute situation de communication comporte un émetteur, un récepteur, un message, un code, un référent, et un canal. On y trouve toujours les mêmes composantes, quelle que soit la situation de communication.

  Ø Emetteur : L'émetteur est celui ou celle dont l'intention de communication est à l'origine du message, c'est celui ou celle qui dit quelque chose. Il peut être un individu, comme un écrivain, un journaliste un conférencier, ou encore un groupe comme une entreprise ou un gouvernement. Pour être un émetteur, il faut avoir l'intention, de communiquer, mais parfois il arrive que nous soyons émetteur malgré nous, quand par exemple un geste ou une mimique  nous échappent.

  Ø  Récepteur : Le récepteur est la personne ou le groupe qui reçoit le message, à qui le message est destiné. Le récepteur peut être un lecteur, un auditeur…etc. dans les conversations, l'émetteur, et le récepteur  s'échangent les rôles.

Il arrive exceptionnellement qu'une même personne soit à la fois l'émetteur et le récepteur d'un message, quand elle note un rendez-vous dans son agenda par exemple.

  Ø  Code : Le code est un système constitué de signes, il est destiné à représenter et à transmettre de l'information. Le code que nous utilisons  le plus souvent est la langue, orale ou écrite, alors que les gestes, les vêtements, le graphisme, la musique représentent d'autres codes.

Le codage et l'encodage l'opération par la quelle l'émetteur utilise un ou des codes pour transformer en message son intention de communication. En parallèle, on appelle décodage l'opération par laquelle le récepteur a recours au code pour comprendre un message.

  Ø  Message : Le message est une information dont le sens provient d'un judicieux assemblage d'éléments emprunté à un ou plusieurs codes. On peut rencontrer des messages visuels (à l'écrit), sonores (à l'oral), audiovisuels (un journal télévisé).

  Ø  Rétroaction ou feed-back : est le processus par lequel le récepteur réagit au message. La rétroaction permet à l'émetteur de savoir comment son message a été reçu, au cas où le récepteur n'a montré une réaction au message, l'émetteur doit demander au récepteur de reformuler le message avec son propre style et s'il y a un malentendu, l'émetteur pourra compléter ou clarifier son message. Cette interaction accroît à l'efficacité de la communication.

  Ø  Le canal et le contact : Dans son acceptation première, le canal désigne un support matériel permettant la transmission du message, on l'appelle le canal physique. L'air dans lequel se déplacent les ondes sonores constitue le canal par lequel ont lieu la plupart des contacts verbaux quand les interlocuteurs sont en présence. Les types de canaux sont:

Les trois canaux  qui servent à la transmission de la communication orale  sont :

o    Le canal corporel : il correspond à l’ensemble des postures du corps, le look et la façon de se vêtir

o   Le canal linguistique et verbal: il correspond à tout ce qui est lié à la langue à la parole, au discours parlé

o   Le canal para verbal : il correspond à tous les aspects non verbaux de la communication. Il existe en outre un canal psychologique, ou contact par le quel s'établit la relation psychologique entre l'émetteur et le récepteur. Si le contact n'est pas établi, le message rate sa destination.

Ø  Référent : Le référent est la personne ou l'objet désigné par le message, ce à quoi le message renvoie. Le référent peut être concret on peut le voir, le sentir et le dégoûter comme par exemple dans cette phrase " j'ai acheté une nouvelle voiture", ici vous désigner un référent (voiture) mais il arrive qu'on dit un référent abstrait par exemple si vous dites: «pardonnez mon retard", vous désignez un référent (retard), qui existe que dans l'esprit qu’on ne peut pas voir, entendre… etc. Un référent précis, unique pour l’émetteur et le récepteur facilite la communication, inversement, un référent ambigu cause bien des malentendus.

 

La communication peut être entre deux personnes face à face ou à recouvrir à un média, elle peut avoir lieu entre une personne et un groupe ou entre deux groupes.

      C.      Les types de communication :

a)      La communication interpersonnelle: s'établit entre deux individus qui sont en interaction, c'est-à-dire qu'il y a un échange réciproque, mutuel, entre deux interlocuteurs, ces derniers s'expriment par la parole, mais aussi par des gestes, des regards, des comportements. A titre d'exemple une discussion entre deux amis.

b)      La communication de groupe: quand il  s'agit d'un échange d'informations entre un individu et un groupe de personne déterminé et restreint (limité) à

c)      titre d'exemple formateur→ stagiaires, dans ce cas là les interlocuteurs se connaissent et il y a la possibilité d'identifier le message selon la cible (former le message selon le niveau socioculturel des interlocuteurs).  

d)      La communication de masse: la communication est dite communication de masse quand elle s'adresse à une vaste audience, homogène. Elle se déroule dans un espace public, cette communication a recours à des supports appelés mass média permettant une très large diffusion de l'information, comme la télévision, la presse, le cinéma, ou encore les affiches. Dans ce type de communication le feed-back est tardif ou impossible parce qu’il y a un échange indirect des informations. parmi ces trois types, le meilleur type de communication est la communication interpersonnelle. Elle est considérée comme meilleur type parce qu'elle permet un échange direct d'information et la possibilité de recevoir un feed-back immédiat car plus qu'on a moins d'interlocuteurs plus que la communication a la chance de réussir par excellence.

     D.      Les fonctions fondamentales de la communication :

Lorsqu’une personne communique, plusieurs fonctions, intellectuelles, psychologiques et sociales, se mêlent dans une seule et même relation. Plusieurs désirs peuvent être en jeu, alternativement ou simultanément.

      a)      Souhait d’exprimer : (c’est à dire de faire sortir de soi) sa pensée  de façon objective et neutre, autrement  dit sans volonté d’influencer  autrui ; c’est par exemple le cas de celui qui transmet une information.  Le contenu essentiel du message peut lui-même être  double : il peut  s’agir  soit d’un  message d’ordre intellectuel (ordre, avis, explications, etc.), soit d’une émotion (dynamique, joie, peur, tristesse, etc.).

      b)      Volonté de convaincre : exprimer  sa pensée,  n’est ce pas trahir le désir, secret ou avoué,  de la voir partagée ? beaucoup de situations de communication, sinon la totalité, correspondent ainsi au souhait  de modifier  les  conceptions  ou le comportement d’autrui.

     c)       Besoin de s’affirmer : toute communication, notamment orale, revient à attirer l’attention sur soi. La mise en valeur de soi-même qui est donc, au moins une conséquence quasi automatique de la prise de parole, peut  parfois en devenir  la motivation associé ou principale.

    d)      Désir de nouer des relations sociales : il peut arriver que le mobile profond de la communication ne  corresponde pas  à la transmission  d’un contenu et  que ce soit le simple   besoin de nouer des relations  sociales qui les motive. En ce cas, le fond  du discours n’en est que le prétexte, l’objectif  principal du locuteur étant d’engager  un dialogue.

Ø  La communication est un acte acquis ou inné ?

A peine venu au monde, l’homme manifeste ses capacités à entrer en relation avec autrui. A la naissance le bébé dès les premiers jours, il est capable d'induire  la communication avec ses parents notamment avec sa mère par des moyens tels que les expressions faciales comme le sourire par exemple. Pourtant, il faudra à l’être humain de nombreuses années d’apprentissage pour maîtriser et développer cette capacité de communiquer par sa langue maternelle qui est un acte acquit, pour cette raison on peut dire que la communication est à la fois un acte naturel et inné mais qui s'acquit et se développe autant qu’un savoir faire dans la société.

Ø  La communication est toujours volontaire. Vrai ou faux ?

C’est faux, la communication peut être volontaire et involontaire. Parfois sous le coup de l’émotion les mots dépassent la pensé. Ex : Lorsqu’on est en colère, on commence à dire des choses dont on ne connaît pas les conséquences. En rentrant chez vous, vous faites peur à votre sœur, cette dernière sous le coup de cette émotion qui est la peur, réagira de différentes manières : un crie, un geste, expression de son visage, etc. Lors d’une conversation, votre collègue de travaille commence à bâiller pendant 10 minutes, donc ici, vous n’avez pas besoin d’un dessin pour vous montrer que votre collègue n’est pas captivé par vos propos.

Ø  La communication est un outil d’efficacité, pourquoi ?

Parce qu’elle représente l’un des principaux outils de l’homme pour modifier ou améliorer la réalité. Comment ?

Alors c’est à travers une forme de communication que les connaissances acquises au long des siècles sont transmises, que les rôles à jouer dans la réalisation d’un projet sont distribués, que les artistes parviennent à refléter la vie, qu’il y a ce fameux développement de l’univers de l’informatique, etc. Donc pas de communication, pas de transmission de l’information, pas de développement dans tous les domaines d’où pas d’amélioration ou de changement de la réalité. Mais parfois cet outil d’efficacité qui est la communication est plus au moins bien utilisé et provoque en nous de vive déception car il nous arrive de songer :

·         Qu’est ce qu’il a voulu me dire ?

·         Comment lui faire comprendre ?

·         N’ai-je pas été claire dans mes explications ?

·         Il ne me comprend pas.

·         Il devrait se mettre à ma place, il comprendrait.

·         Pour tenter de répondre à ces questions, il faut se demander :

·         Comment je communique ?

·         Quel est mon style de communication ?

Ø  La communication unique et irréversible

Ce qui est dit est dit; on ne peut l'effacer. Tout au plus, on pourra le nuancer ou l'expliquer pour le rendre plus compréhensible. On ne peut pas non plus recréer de façon identique une situation de communication, ne serait-ce que parce que les interlocuteurs ne sont plus exactement ce qu'ils étaient il y a une semaine. Le beau sourire qui a fait un petit miracle avec telle personne, dans tel contexte, pourrait vous attirer des ennuis avec une autre personne, dans un autre contexte. Dommage !

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